Ça
y est ! Finis les vacances, et bonjour les responsabilités, les problèmes, les
quadras-bourgeoises-mères-célibataires-habillées-comptoir-des-cotonniers qui
arpentent les rues de Paris en se pinçant très fort les lèvres, les affiches
lacérées (limites violées) des élections présidentielles, les appels du
rédacteur en chef du Figaro qui me harcèle pour m’avoir dans sa team, et
surtout le retour des galères en tous genres, notamment d’argent (vie étudiante
oblige).
Mais c’est aussi le retour de mes chroniques cinéma ! Je sais qu’elles vous ont manquées ne niez pas ! … s’il vous plaît…
Mais c’est aussi le retour de mes chroniques cinéma ! Je sais qu’elles vous ont manquées ne niez pas ! … s’il vous plaît…
Alors,
(non pas que j’ai boudé les salles obscures pendant les vacances, mais un petit
vent de congé m’a empêché de vous parler du romantico-gore Rec3, du débile mais
très chouette Battleship ou du génialissime et presque kubrickien Twixt) je me
suis retrouvé après ma première journée de travail à l’UGC Montparnasse. Pour
voir dans les conditions les plus extrêmes, le meilleur film Marvel que j’ai vu
depuis bien longtemps ! Je veux bien sur parler du terrifiant ! (coup de
trompette) de l’indestructible ! (re-coup de trompette) du flamboyant Avengers
de Joss Whedon !
Bon, une petite anecdote d’abord pour ce film que j’attendais moyennement, l’imaginant au mieux comme un patchwork pour grand public réussi et au pire le ratage total auquel tout le monde s’attendait après les casseroles marvel comme Thor, X-Men Origines : Wolverine, le Punisher, les 4 Fantastiques, Daredevil ou encore Elektra… (J’en fais encore des cauchemars).
Sans mentir, je m’attendais donc à un plantage à la Green Lantern, formaté et attendu lorsque je payais ma place avec le supplément 3D et Lunettes (ouille j’en ai mal aux fouilles).
C’est donc après avoir dérangé toute une rangée pour aller m’assoir sur un fauteuil dont le siège a brusquement cédé lors de la pub Cartier de 20 minutes m’ayant placé dans la situation cornélienne de choisir entre : me faire haïr une nouvelle fois par les jeunes filles à ma droite ou bien de regarder le film accroupi sur une banquette en pente, que la film commença et sont lot de surprises avec.
Le choix fut vite fait lorsque je me plongeais avec effrois dans le regard de cocker de ma voisine au parfum trop cher qui semblait dire « n’y pense même pas si tu tiens à ta mèche ». Je vis donc l’intégralité du film en équilibre semi-conscient rendu plus ardu encore par les effluves Burberry qui m’embaumaient de leurs senteurs vomitives (oui moi aussi je peux faire de la poésie ! ps : dédicace à Louise Bourgoin). L’enfer.
Et malgré tout cela, Avengers ne m’a pas déplu, et je
suis sorti de la salle avec un sérieux mal de dos mais aussi un sourire un peu
rêveur qui ne me quitta pas de la soirée.
Pourquoi me demanderez-vous ? (Si si demandez moi !) Et bien car
malgré sa condition très inégale, Avengers fût une réelle surprise et un
ambitieux retournement de situation qui m’a sans conteste mis une petite claque
à moi et à mes potes du FanBoyHeroïqueClub qui boudions depuis Spider-Man 3 les
films Marvel.
Je le dis tout net, pari réussi ! Dans Avengers,
chaque personnage précités a sa place autant du point de vue de son histoire
personnel qui le rend moins lisse et plus profond, que de sa place visuelle
dans la création du groupe.
Ainsi, les travers des derniers films Marvel-Disney
sont effacés, du moins dans la grille des personnages puisque Thor y est plus
arrogant et moins culcul-la-praline, Nick Furry est ambigüe à souhait, Iron Man
toujours aussi cinglant et, véritable révélation, Hulk joué par Mark Ruffalo,
nous impressionne par son humour autant que par sa fragilité.
Une mise point qui s’imposait donc sur les personnages mais qui ne résout pas tous les problèmes de la licence super-héroïque puisqu’on n’évite pas les seconds rôles de faire-valoir inutiles (Œil-de-Faucon, Nick Furry et La Veuve Noire qui survivent miraculeusement à une guerre inter-planétaire qui les dépasse complètement, et ce, juste pour ajouter un capital Jason Bourn pour Jeremy Renner, un capital Bimbo en cuir pour Scarlett Johansson et un Samuel Jackson toujours aussi concerné par son regard "gros yeux" (même si en l’occurrence il n'en a qu'un) pour son capital Black-Badass.). Je commence à faire des doubles parenthèses... il faut que je me calme.
Ce film est donc un Joyeux Mic-Mac époustouflant en matière de réal et d’effets numériques même si elle est parfois peu inventive (comparée à l’œuvre de Sam Raimi), la 3D n’est toujours pas mise au service du fond et pourtant, on ouvre grand les yeux et l’on se marre entre amis devant un film bon autant enfant qu’héroïque.
De là à dire que c’est un chef-d’œuvre, rien n’est
moins sûr.
J’ajoute d’ailleurs un coup de gueule pour la 1153ème race d’extraterrestres envahisseurs réalisés sans aucun parti pris esthétique ou une quelconque inventivité (mis à part leurs vaisseaux/baleines/mollusques aussi dégueux qu’impressionnants).
Mais bon, on aurait aimé voire un peu de courage dans l'univers visuel présenté... car après tout une invasion d'un peuple vers l'autre, ça n'est pas anodin, ici, on fait peu de cas de ce genre de détail...
Bref je n’en dirai pas plus mais souvenez-vous qu’Avengers, loin d’être un excellent film, pose de nouvelles bases dans l’univers ciné de Marvel et nous redonne espoir en de futures productions héroïques. En attendant, remattez-vous Spider-Man 2 et Hell Boy 2 qui restent à ce jour les meilleurs films Marvel jamais réalisés et restez à l'affut, avec une impatience non-dissimulée, de la prochaine chronique de votre serviteur l'Araignée !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire